[EDIT] Ce test porte sur la version 4 de la recette. La version 5 est sortie entre-temps, le jour de parution du présent billet.
Alors voilà, j’ai donc fini ma toute première commande de Vitaline !
Pour rappel, Vitaline est la toute première poudre française. Elle est composée, comme Huel et StonerShake, d’aliments peu transformés complétés d’un complexe de vitamines et minéraux.
Ma commande était composée de deux gros sachets de 800 g, parfum amande, et d’un sachet mono-dose de 130 g, parfum cacao-amandes. L’idée d’un gros sachet est excellente, il permet de préparer 6 repas de 133 g soit 678 kcal dans un encombrement minimal. Le sachet mono-dose est compact, mignon et pratique, facile à glisser dans un sac, mais il génère plus de déchets. Rien que la liste des ingrédients « aliments » fait plaisir à lire : avoine bio, lait bio, noix de coco, amandes, mélange de fruits (fraise, cerise, banane, framboise, orange, grenade, mangue, ananas, canneberge, myrtille), petits pois, lin, son d’avoine, maca, baies d’açaï, et spiruline bio… On en salive d’avance !
Ouverture et préparation
À l’ouverture, la première impression est plutôt surprenante : avec tous les fruits que contient Vitaline, on s’attendrait presque à trouver un parfum fruité et une couleur rose, comme pour Trinkkost. Fausse route ! La poudre est comme toutes les autres, blanc crème, très légèrement rosée, mais sans plus. Aucune graine n’apparaît, quelques minuscules particules noires par-ci par-là, et c’est tout.
La préparation elle-même nécessite d’être chez soi, ou alors d’avoir prévu l’équipement en avance : il faut en effet rajouter soi-même une cuillère à soupe d’huile, pour obtenir les lipides et oméga essentiels à l’équilibre humain. Vitaline n’a pas voulu en inclure dans cette première version de sa recette, car, nous a-t-on expliqué, « les maltodextrines qu’on nous a proposées comme support des particules d’huile en poudre ne nous ont pas semblé d’assez bonne qualité. » Les particules de maltodextrine entourent et emprisonnent les particules de l’ingrédient gras, ce qui permet son inclusion dans le reste de la poudre : c’est le principe d’un support, en terme culinaire. Vitaline recommande de l’huile de colza bio, mais j’avais de la Lesieur Colza & Noix qui a parfaitement fait l’affaire.
Une fois le mélange fait et pesé (je suis resté sur les 133 g recommandés, complété de 500 ml d’eau), la miscibilité est parfaite, l’ensemble passe très bien au shaker. J’aime bien laisser reposer deux ou trois heures au frigo, pour rafraîchir et laisser épaissir un peu la préparation : elle gonfle bien, en effet. Prévoir plutôt 600 ml d’eau si vous l’aimez plus fluide.
Satiété et efficacité
La satiété est parfaite, rien à redire là-dessus. On tient aisément toute la matinée, tout en conservant le ventre à la fois léger et « tenu » sans être rempli. L’énergie est doucement et régulièrement répartie, et je n’ai observé ni pic de fatigue, ni digestion difficile, ni retour de la faim. Efficacité absolument nickel, donc, bravo.
Goût et consistance
On est ici, malheureusement, dans les bémols de Vitaline. Son apparence d’abord, dans le shaker, n’est pas très engageante, avec une couleur indéfinissable entre le gris et le vert très pâle. La consistance en bouche, ensuite, est étrange : ni ronde sous la langue ni avec des petites graines à croquer, ni même avec des petits particules souples genre Joylent ou Queal, mais plutôt sableuse, un peu comme si on avait broyé des biscuits à l’intérieur. J’aurai peut-être pu tester avec un peu plus d’eau, mais je préfère les préparations qui tiennent en bouche, plutôt que celles qui tirent vers l’eau – et je ne suis pas sûr que ça aurait changé cet aspect-là, de toute façon.
Et, surtout, surtout : le goût, amande comme cacao, est d’une fadeur rarement atteinte parmi tous les repas en poudre que j’ai pu tester. Je suis pourtant un grand fan des goûts « natures », comme le Bertrand Nature, ou le Huel U&U. Mais avec Vitaline, on atteint un record ! Ce goût ultra neutre est, paraît-il, voulu par ses concepteurs, pour que chacun puisse l’accommoder à sa façon. Soit, mais vraiment, là, c’est l’aspect gourmand qui prend un sacré coup ; au bout de quelques lampées, l’envie de rajouter un bonne cuillerée de Nesquik, de café soluble ou de beurre de cacahuète, est irrésistible. J’avoue même avoir parfois eu du mal à terminer mon shake – mais peut-être que je n’avais pas trop faim ce jour-là ? Une expérience d’autant plus surprenante qu’avec tous les fruits que la recette contient, on s’attendrait presque à un coup genre muesli aux fruits !
Bilan
Vitaline est une des plus chères de toutes les poudres, si on exclue la stratosphérique Ambronite : à 5,75 € le repas, la barre est placée assez haute, la marque génère en elle-même une attente, et on en devient d’autant plus exigeant, en comparaison avec la concurrence. On est bel et bien en face d’un produit à la facture très honnête, créé par une équipe dynamique et innovante (la livraison gratuite le jour-même par coursier sur Paris et proche banlieue, c’est un plus). C’est un véritable sans faute pour ce qui est de la pure efficacité nutritionnelle.
Mais si les ingrédients sont bien de qualité, la préparation en elle-même présente une bonne marge d’amélioration, niveau couleur, consistance et goût – et à ce prix-là, si on pouvait avoir de l’huile incorporée, merci… Rien que de très normal, ceci dit, puisqu’aucun repas en poudre ne s’est fait en un jour, et que toutes les marques ont commencé à tâtons ! Ici, la direction est la bonne, les fondations de Vitaline sont solides, c’est donc avec impatience et confiance qu’on attend de goûter les prochaines itérations de la recette.
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