L’indice glycémique (ou IG) est une valeur importante, qui mesure l’augmentation du taux de glucose dans le sang, dans les deux heures suivant l’ingestion d’un aliment. Il dépend de l’état des aliments (pas seulement la présence de sucre, mais aussi cru, cuit, cuit à la vapeur, degrés de transformation) et aussi des lipides contenus dans les aliments. Les lipides ralentissent la dispersion des glucides dans le sang, en lissent les effets dans le temps.
Il est important de surveiller cette valeur IG, notamment pour les diabétiques, puisque l’arrivée de glucides dans le sang génère un pic d’insuline, dont le rôle est de faire baisser cette montée de sucre dans le sang. C’est aussi cette réaction de montée / pic d’insuline / descente qui expliquerait les coups de fatigue après-repas (ou somnolence post-prandiale, pour les pédants) et le retour de la sensation de faim rapidement après l’ingestion d’un aliment trop sucré.
Le calcul de l’indice glycémique d’un aliment fini nécessite une analyse en laboratoire in vitro, ou une prise de sang in vivo selon un protocole strict.
Les fabricants communiquent très rarement sur l’IG de leurs produits : c’est une valeur qui n’est guère vendeuse, et qu’ils cherchent même plutôt à cacher (cf. la bronca des fabricants quand 60 millions avait procédé à une batterie de mesures d’IG de céréales de petit déjeuner en janvier 2015). La référence est de 100, c’est l’IG du glucose pur. Voici le tableau Wikipedia des différentes classifications :

Classification des Indices Glycémiques par Wikipédia
Voici les IG tels que les fabricants de repas en poudre nous les transmettent :
- Smeal : 18,5 (mesure d’un labo tiers indépendant, in vitro, mais le fondateur nous annonce pour bientôt des mesures in vivo, sur lui-même !)
- Huel : 27 (mesure d’un labo tiers)
- Bertrand : 42 (pas une vraie mesure, mais une sorte de déduction faite à partir des différents ingrédients)
- Soylent 1.6 : 60 (tests cliniques tiers, donc a priori in vivo)
- Queal : 65-70 (pas d’info sur la mesure)
Pour Queal et Soylent, et très probablement aussi Joylent, c’est visiblement la maltodextrine qui donne ces chiffres élevés. Le patron de Queal admet que leur maltodextrine a une IG très élevée (120), mais qu’elle est contre-balancée par les autres ingrédients. À ma connaissance, Joylent n’a pas communiqué d’IG, mais on doit être dans les mêmes eaux, puisque leur nutritionniste admet que leur maltodextrine est entre 85 et 105.
Cette liste sera bien sûr tenue à jour en fonction des nouvelles données qui seront transmises par les fabricants.
On peut aussi calculer la charge glycémique de chaque poudre (la quantité de glucides effectivement ingérée pour une portion, ramenée à l’IG, parce qu’un IG très fort d’un aliment dont on prend une toute petite quantité, c’est pas pareil qu’un pas fort si on en prend plein), mais là tout de suite j’ai la flemme. Sinon vous pouvez le faire vous-même, la formule est [IG x quantité de glucides d’une portion d’aliment (g)]/100. Ça fera peut-être l’objet d’une future note.
31 Août. 2017 at 00:42
Bonjour, concernant Feed quel est leur indice glycémique? Entre Feed et Smeal quel est selon vous la meilleure marque et surtout celle qui apporte les besoin journaliers les plus purs. Merci
20 Nov. 2017 at 18:52
bonjour et félicitation pour votre site que je suis de près etant moi meme adepte des repas en poudres au point que cela represente les 3/4 de mon alimentation
une petite suggestion intéressante pour votre site:
il serait intéressant d’effectuer un classement des différentes marques par leurs équilibres nutritonnelles et ainsi leur impact sur la santé car je pense que c’est ce qui intéresse le plus les clients de ce type de produits,en prenant en compte par exemple celle qui au final est la meilleur pour la santé selon ingrédient,rapport protéines,lipes,glucides,teneur en fibre etc…
21 Nov. 2017 at 08:38
Bonjour à vous, et merci pour votre commentaire.
Je prends note de votre suggestion, qui me donne une idée de futur billet, une sorte de guide d’achat des poudres. Malheureusement, je ne suis ni médecin nutritionniste, ni diététicien, ni chimiste, donc ça ne pourra pas être orienté « impact sur la santé ». C’est d’autant plus difficile que chaque utilisateur⋅trice est différent⋅e et que l’impact d’une même dose varie d’une personne à l’autre.
21 Nov. 2017 at 12:12
je vous en prie,c’est agréable de lire vos sujets et j’essaie d’ailleurs derrière de suivre vos indications pour choisir mes commandes en fonction de vos remarques sur les différents gouts et/ou marques
En effet un guide d’achat des poudre me parait une bonne idée et sans être médecin ou nutritionniste mais seulement en se basant sur les recommandations de l’ANSES je pense que cela donnerait déja un bon apercu des poudres sur le marché et de ce qu’elles valent vraiment sur le plan nutrionnel
17 Déc. 2018 at 13:10
Je m’intéresse a la marque lently,
aliments peu transformé, ni maltodextrine, ni soja, + un prix ultra raisonnable,
que demander de mieux !!??
J’aimerais toutefois, avant de me décider, connaitre l’IG ???
17 Avr. 2019 at 11:42
Bravo pour votre site, intéressant et qui défriche un peu ce domaine un peu « obscure ».
Concernant le « whey », il s’agit de l’ingrédient « lactosérum » appelé aussi « petit lait ». Curieux que les marques parlent d’essentiel des protéines apportées par le lactosérum alors que celui-ci contient majoritairement de l’eau et moins de 1% de protéines.
La nutrition est toujours un domaine en « work-in-progress ». Les apports en nutriments sont des conseils, mais les apports en fer par exemple dépendent du type de fer : héminique (origine animal : viande, poisson) dont la bio-disponibilité est de l’ordre de 10 à 30%, et non héminique (origine végétale : céréales, légumineuses, …) dont la bio-disponibilité est de l’ordre de 1 à 5%. De plus, l’absorption des ces différents nutriments lors de la digestion dépendra fortement du bol alimentaire et de la constitution. Dans le cas du fer, si il y a présence de tanins (dans le thé par exemple), l’absorption sera encore fortement diminué, de 70% environ (!). La présence de vitamine C augmentera par contre la bio-disponibilité. Chaque organisme aura aussi une absorption différente.
Dans le cas du fer, attention aux carences qui peuvent aller jusqu’à de l’anémie. Le fer est indispensable aux globules rouge, à l’oxygénation de l’organisme. Les symptômes sont : fatigue, maux de tête, pâleur, perte d’appétit…
21 Mai. 2019 at 08:53
Bonjour, et merci pour votre appréciation !
Pour la whey, vous avez raison quand vous parlez du résidu de l’industrie fromagère. Par contre, ce qui est présent dans nos poudres a été débarrassé de son eau, c’est bel et bien la protéine quasiment seule qui reste et qu’on utilise. Une protéine d’ailleurs d’excellente qualité.
Pour le fer, en effet, son absorption peut dépendre de ce avec quoi il est couplé. Je crois d’ailleurs que le café aussi gêne son absorption. Ceci dit, le fer dans les repas tout-en-un est en surquantité, par rapport à une alimentation classique, ce qui compense en partie.